La psychanalyse & la psychothérapie
Psychanalyse : Méthode d'investigation psychologique de l’inconscient visant à résoudre les troubles du comportement.
Cette
démarche doit logiquement apporter un mieux-être et un épanouissement
personnel. Cette investigation invite le patient à verbaliser ce qui n’a
pas été dit, la verbalisation permettant de se libérer de charges négatives.
La verbalisation permet aussi de réactiver des souvenirs occultés ou paraissant
anodins et de faire passer du stade de l’inconscient à celui du conscient
des éléments traumatiques du passé.
La période de vie la plus visitée par la psychanalyse est évidemment l’enfance
et les personnages qui s’y rattachent. Ces personnages sont principalement
les parents, ceux-ci étant les plus influents par leur présence ou leur
absence.
Au
sens strict du terme, la psychanalyse est une science d’analyse qui tente
de séparer les différents éléments d’une histoire – les composés d’un
corps – pour en comprendre la nature et pour permettre au patient de les
développer par la libre association. Il peut ainsi en comprendre intellectuellement
le sens débarrassé de son contexte affectif.
Cette
méthode est celle préconisée par Freud, père de la psychanalyse. Cette
méthode s’applique au rêve, qu’il néglige dans son sens immédiat et dans
son histoire qui lui apparaît incohérente et non signifiante. Pour lui,
le rêve n’est intéressant qu’en fonction de ses différents éléments dont
le patient seul peut percevoir la dimension personnelle. A l’opposé, Jung
propose une approche synthétique du rêve, celui-ci étant considéré comme
un tout signifiant, non seulement pour le patient, mais aussi pour un
observateur expérimenté. Cette approche psychanalytique, tout en explorant
aussi l’inconscient, induit la notion d’un inconscient collectif qui permet
d’appréhender de façon signifiante et spontanée les messages de l’inconscient
individuel.

Psychothérapie : Littéralement, application de soins au psychisme.
La psychothérapie est antérieure à la psychanalyse
(seconde moitié du dix-huitième). A l’origine, il
s’agit d’entrer dans une relation humaine avec le patient,
plutôt que de s’attacher à la seule pathologie. Le
patient n’est donc plus perçu comme un malade souffrant d’un
trouble spécifique qui l’identifie à celui-ci, mais
comme une personne avec laquelle le thérapeute peut établir
un dialogue.
Ce dialogue doit amener le patient à retrouver des valeurs morales
qu’il n’est plus capable de discerner. C’est donc ce
sens moral et la philanthropie qui prévalent dans la première
forme de psychothérapie. Le psychothérapeute est alors un
directeur de conscience, tout autant qu’un psychologue qui ne cherche
pas à réduire la pathologie par une action déjà
définie ou par la prise d’un remède, mais qui aide
le patient à mieux prendre conscience de son trouble et du «mal»
qui l’habite.
Aujourd’hui, la psychothérapie se définit plus comme
une approche de la psyché à laquelle est associée
une méthode. En ce sens, elle se dégage de la psychanalyse
qui ne fait pas intervenir de façon directe le praticien.
Par l’application d’une méthode spécifique et
par le mode relationnel qu’il établit avec le patient, le
praticien est intervenant dans l’analyse, non de façon personnelle,
mais selon les orientations de la méthode qu’il a choisit
d’étudier et de pratiquer. Ces méthodes sont nombreuses
et variées. L’une des premières, historiquement, est
l’hypnose qui permet de dépasser les systèmes de résistances
individuelles auxquelles se heurte la psychanalyse traditionnelle. D’autres
méthodes permettent de les contourner. La narco-analyse, qui désinhibe
de façon artificielle, est plus proche de la psychiatrie que de
la psychothérapie. Parmi d’autres méthodes de la psychothérapie,
on peut citer encore la thérapie comportementale, le psychodrame,
le training autogène ou l’interprétation des rêves
quand celle-ci est produite par le praticien.
Même si le sens moral n’est plus l’aspect prédominant
de la psychothérapie, celle-ci s’attache aux aspects positifs
spontanés de l’individu et à la stabilisation de «
valeurs morales » nécessaires à la vie en société.
Ce repositionnement et cet encadrement, ainsi que le mode relationnel
praticien/patient, éloignent la psychothérapie de la psychanalyse
formelle. Cependant, la connaissance de cette dernière est indispensable
au thérapeute. Les deux peuvent parfois s’entremêler
au cours de l’analyse.
Si
la psychothérapie permet de régler un problème ponctuel,
le patient, lors de son travail psychique, peut désirer ou prendre
conscience du besoin d’un travail analytique plus poussé.
Jung distingue ainsi la « petite psychothérapie » et
la « grande psychothérapie ». La première permet
de régler un problème ponctuel de façon efficace
et durable ce qui a pour effet de faire disparaître le symptôme.
La seconde tend à révéler l’individu à
lui-même par le processus d’individuation.

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